Robespierre contre Anacharsis Cloots. VI. 1794. La fin d'Anacharsis Cloots

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

cloots_physionotrace.jpg

Portrait d'Anacharsis Cloots dessiné et gravé avec le physionotrace par Edme Quenedey, Paris, au bureau du Cercle social, 1793.

« Représentez-vous la situation d’un patriote dans les fers, par l’influence, sans doute, d’une cabale étrangère qui persécute les plus ardens défenseurs des droits éternels et universels de l’homme. [...].

Je compte beaucoup sur la droiture des bons esprits, sur la candeur des partisans de la fraternité une et indivisible. Hâtez-vous donc, mes anciens collègues du Comité de sûreté générale, à ordonner la levée de mes scellés... »

Lire la suite de Robespierre contre Anacharsis Cloots. VI. 1794. La fin d'Anacharsis Cloots

À propos de Mlle Coupée. Quand le lieutenant de la police des mœurs a du style

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

berryer_etc.jpg

De gauche à droite : Nicolas René Berryer de Ravenoville (1703-1762), lieutenant général de police de Paris du 27 mai 1747 au 29 octobre 1757 ; Antoine de Sartines (1729-1801), lieutenant général de police de Paris du 22 novembre 1759 au mois de mai 1774.

Nicolas René Berryer de Ravenoville d'abord, et ensuite Antoine de Sartine, lieutenants généraux de police, avaient formé avec soin des inspecteurs, comme Jean Baptiste Meusnier (1713-1757) et Louis Marais (1723-1780), chargés de surveiller spécialement le Tout-Paris galant et de dresser des rapports détaillés sur les scandales d'alcôve, les potins de coulisses, les escapades, les adultères des gentilshommes et des nobles dames de la cour. Les filles cotées, les artistes libertines, les seigneurs débauchés étaient soumis à une surveillance des plus actives, mais aussi des plus discrètes ; et rares étaient les orgies, ou même les parties de plaisir, qui n'étaient pas consignées sur les tablettes de Meusnier ou de Marais. Ces rapports, revus ensuite sans doute par les lieutenants généraux de police, étaient présentés au roi qui, satisfaisant sa lubricité, tâchait de ranimer ses sens émoussés en remplissant son imagination de ces tableaux orduriers. Louis XV se plaisait aussi, lorsque ses familiers se présentaient au petit lever, à leur faire la surprise de leur conter leurs secrètes équipées.

Ces rapports furent trouvés, au mois de juillet 1789, dans les papiers secrets de la Bastille, et portés, croit-on, à l'Hôtel-de-Ville. Aujourd'hui ils sont dispersés : on en trouve une partie à la Bibliothèque de l'Arsenal (Archives de la Bastille), une autre à la Bibliothèque nationale (Manuscrits français 11357 et suivants. Rapports de police). » (1)

Lire la suite de À propos de Mlle Coupée. Quand le lieutenant de la police des mœurs a du style

Ruines au soleil couchant

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

Guide éternel des égarés,
le soleil te tire vers l'Ouest.
Ne jamais revenir,
te dit la voix qui parle dans ta tête !
Les ombres débordées qui fluent derrière toi,
fantômes de ton âme et de ton corps glorieux,
font cortège à ton pas
invisiblement ralenti.
Comment faire pour rester sensible ?
Tu te souviens pourtant d'un matin qui poignait
derrière une verrière de couleurs,
d'un bouquet de pervenches qui fusait
au bord d'un mur délabré.
Où est la main de grâce qui semait d'abondance
la curiosité, l'insatiable curiosité,
sur les jours de l'enfance ?
Où est l'oiseau kolokolo
qui criait dans les branches
— Va sur les rives du grand fleuve Limpopo.
Cherche là !
Là, c'est bien loin.
Et même ici, c'est loin aussi,
loin du silence qui te vient,
comme l'eau monte dans un puits.
L'eau d'oblivion...
celle du soir qui tombe.
Tast de cette eau nous donne perdicion
Et de tous biens oblivion
.

Lire la suite de Ruines au soleil couchant

Robespierre contre Anacharsis Cloots. V. 1793-1794. Actes d'un réquisitoire implacable

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

cloots_caricature.jpg

Le 9 décembre 1793, Anacharsis Cloots publie dans Le Batave une réponse à la Société des Jacobins hollandais qui, depuis Saint-Omer, où ils tiennent leur bureau, lui ont adressé deux exemplaires de son Adresse aux Sans-Culottes bataves, traduite en hollandais :

« Je me nourris de l'orgueil d'avoir marché cinq années dans un sentier scabreux, entre la potence des rois européens et la guillotine des fédéralistes français.

Homme indépendant toute ma vie, mon premier salaire, ce sont les 18 francs du peuple libérateur. Renoncerais-je au plus honorable des services, à des récompenses inappréciables, à nos triomphes immortels, pour accompagner les tyrans et les traîtres à la lucarne de la guillotine ?

Je suis ce que j'ai toujours été, et je finirai comme j'ai commencé, en dépit de tous les émissaires qui calomnient les orateurs dont la loyauté montre au peuple les abîmes d'une paix plâtrée. Les tyrans aux abois veulent terminer la guerre adroitement, et sans évacuer la Gaule-Belgique ; or, pour que cette pacification réussisse, il faut avant tout arracher la langue et la plume au Gaulois Cloots, natif de Clèves, en-deça du Rhin, et par conséquent prussien comme les Gaulois d'Avignon étaient italiens. » (89)

Lire la suite de Robespierre contre Anacharsis Cloots. V. 1793-1794. Actes d'un réquisitoire implacable

Robespierre contre Anacharsis Cloots. IV. 1792-1793. Anacharsis Cloots, député de l'Oise à la Convention

Rédigé par Christine Belcikowski Aucun commentaire
Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

Le 9 septembre 1792, à la tête de plusieurs artistes typographes, Anacharsis Cloots, nouvellement élu député de l'Oise, se présente à la barre de la Convention pour y réclamer la panthéonisation de l'imprimeur Gutenberg.

pantheon_1792.jpg

Vue du Panthéon en 1792 avec la Renommée en son sommet par Pierre Antoine de Machy (1723-1807).

Lire la suite de Robespierre contre Anacharsis Cloots. IV. 1792-1793. Anacharsis Cloots, député de l'Oise à la Convention

Fil RSS des articles