Les arbres ont poussé

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Classé dans : Poésie Mots clés : aucun

Les arbres ont poussé,
l’ombre gagne.
Quelque chose suinte
dans la maison froide,
quelque chose qui vient
à partir d'en bas, inab.
Vois comme les ombres
débordées
cèdent à la montée lourde, lente,
du Styx.
Qui saura dessécher ici
la hantise ?
il faut partir,
ne jamais revenir.
Mais où aller ?
Quo vadis ?
la question de toujours.
Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant,
dit le poète.

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Deux papiers inédits de Robespierre, supprimés ou omis par Edme Bonaventure Courtois

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Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

Dans les papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc., supprimés ou omis par Edme Bonaventure Courtois, figurent deux notes de Robespierre dont la portée programmatique suscite vivement l'attention. Même si elles ne sont pas datées, on peut déduire de différents indices que la note n° XLIII a été écrite après le 6 messidor an I (24 juin 1793), date de la promulgation de la Constitution de l'an I ; et la note n° XLIV, avant le 11 fructidor an I (28 août 1793, date de l'exécution du général Custine. Ensemble, ces deux notes intéressent donc la difficile, dangereuse période, dite de « guerre extérieure » et de « guerre civile », qui aboutit le 19 vendémiaire an II (10 octobre 1793) à la suspension de la nouvelle Constitution, date à laquelle la Convention décrète que « le gouvernement sera révolutionnaire jusqu'à la paix ».

On peut lire d'autres papiers de Robespierre encore dans Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc. supprimés ou omis par Edme Bonaventure Courtois, tome 2, Genève, 1828, Megariotis Reprints, 1978, p. 7 sqq.

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Le point de vue de Kropotkine sur Robespierre

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Classé dans : Histoire Mots clés : aucun

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De gauche à droite : M.M.J. Roberspierre, chef du Committé de Salut public [sic], estampe dessinée par Jean Urbain Guérin (1760-1836), gravée par Johann Joseph Neidel (1776-1832), Augsburg, Allemagne, 1794 ; Piotr Alexeïevitch Kropotkine ou Pierre Kropotkine, portrait créé en 1909 par Aristide Delannoy (1874–1911) pour le journal anarchiste Les Hommes du jour.

Fils du général prince Alexis Pétrovitch Kropotkine, Pierre Kropotkine (Moscou, 1842-1921, Dmitrov près de Moscou) entre dans l’armée impériale russe en 1857. En 1863, alors officier d'un régiment de cosaques basé en Sibérie, il rompt avec l'armée, témoignant ainsi de son opposition à l'écrasement de l'insurrection polonaise. De 1863 à 1867, il mène diverses campagnes d'exploration et d'observation scientifique en Sibérie et en Mandchourie. Il lit dans le même temps Pierre Joseph Proudhon et Alexandre Herzen. De 1867 à 1871, il poursuit des études de mathématiques et de géographie à l'université de Saint-Pétersbourg, publie plusieurs études sur l'Asie septentrionale, et explore les glaciers de la péninsule scandinave. En 1872, il se rend en Belgique, puis en Suisse où, basculant ainsi dans l'engagement, il adhère à la Fédération jurassienne de la Première Internationale, rencontre Michel Bakounine et se déclare anarchiste.

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Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine, Michel Bakounine (Priamoukhino, Russie, 1814-1876, Berne, Suisse). Source : Socialisme libertaire. Mikhaïl Bakounine : itinéraire d'un révolutionnaire.

À partir de 1873, Pierre Kropotkine développe en Russie, puis en Suisse, en France et en Angleterre, une activité de militant révolutionnaire qui lui vaut d'être incarcéré à Saint-Pétersbourg de 1874 à 1876, puis en France de 1883 à 1886. Après avoir bénéficié d'une amnistie, il s'exile à Londres où il contribue à l'accueil des réfugiés politiques russes, publie un grand nombre d'ouvrages, devient ainsi le principal théoricien du mouvement libertaire, et se propose de jeter les bases d'un « anarchisme scientifique ». Mais, renonçant bientôt à défendre la stratégie de la violence révolutionnaire minoritaire autrement dit celle des attentats à la bombe, il se rapproche désormais du syndicalisme révolutionnaire naissant.

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Pierre Kropotkine, photographié par Nadar(1820–1910), s.d.

Au début de la guerre de 1914, alors qu'il se déclare partisan des Alliés face à l'agression allemande, il se trouve accusé de militarisme et taxé d'« anarchiste de gouvernement » par la majorité de son mouvement, qui considère la guerre comme « l'aboutissement inévitable du régime capitaliste et de l'existence des États en tant que tels ». Rentré en Russie après la révolution de Février 1917, il critique bientôt la dérive dictatoriale du pouvoir et meurt le 8 février 1921 à Dmitrov, près de Moscou. Ses funérailles suscitent un afflux de militants anarchistes. Un mois plus tard, mois de mars, toutes les organisations anarchistes sont interdites et leurs militants poursuivis.

Dans La Grande Révolution (1789-1793), ouvrage publié en 1909, Pierre Kropokine revisite l'histoire de la Révolution française, grande inspiratrice de sa réflexion, dans laquelle il interroge la question de la dictature, dont Robespierre eût pu s'emparer.

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