Une invitation à Sainte-Foi

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Ci-dessus : vue de la butte de Sainte-Foi, sur laquelle subsistent un château, ou plutôt une maison forte dite « la tour de Sainte-Foi, et, à quelques pas de cette dernière, la chapelle, édifiée antérieurement au château, puis devenue chapelle castrale.

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Ci-dessus : vue de la chapelle en cours de restauration.

La chapelle date du XIIe siècle. L’abside originelle subsiste, ainsi que la frise de billettes qui ourle ses murs et se prolonge sur ceux de la nef à proximité du choeur. Cette nef a été agrandie à la fin du XIVe ou au XVe siècle, et le toit a fait l’objet d’une petite surélévation. Dans l’abside, des peintures murales datant probablement du XIVe ou du XVe siècle ont été recouvertes au XIXe siècle, puis dégagées dans les années 1950.

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Ci-dessus : extérieur de l’abside romane après restauration ; les lauzes ont été remplacées à l’identique ; cernée au fil du temps par la terre du cimetière environnant, la base de l’abside a été excavée.

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Ci-dessus : créé au XIVe siècle, le porche de la chapelle, avec son aimable caquetière, ou caquetoire.

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Ci-dessus : intérieur de l’abside de la chapelle de Sainte-Foi, avant la mise en oeuvre des travaux de restauration. Crédit photographique : La sauvegarde de l’art français.

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Ci-dessus : détails des peintures murales de l’abside de la chapelle de Sainte-Foi, avant la mise en oeuvre des travaux de nettoyage qui précèdent la restauration. Crédit photographique : Commune de Sainte-Foi.

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Ci-dessus : un apôtre (?), très flou, difficile à photographier dans l’abside actuellement fermée par un lourd rideau de protection et encombrée par les tubulures de l’échafaudage nécessaire aux restaurateurs.

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Ci-dessus : un Christ ? A propos des peintures murales de la chapelle de Sainte-Foi, Sylvie Decottignies, spécialiste de ce type de peintures, formule les observations suivantes : « Les peintures ont été découvertes vers 1950. Il est difficile de dater précisément ce décor étant donné les dommages qu’il a subis. Néanmoins, le situer dans les dernières années du 14e siècle semble être raisonnable. Le Christ en Majesté accompagné des symboles des évangélistes occupait la conque absidiale. Le collège apostolique prenait place sur le mur de l’abside. Mauvais état ; oeuvre menacée. Cet ensemble a été recouvert au XIXe siècle d’un enduit qui a été plus tard sauvagement dégagé, détériorant ainsi gravement la couche picturale. L’enduit médiéval a été arraché par endroits. Il est soulevé et tombé. Sans intervention, ces peintures sont menacées de disparaître rapidement. » ((Base Mérimée. Aude. Sainte-Foi.))

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Ci-dessus : sur l’extrados de l’enfeu qui s’ouvre sur le côté gauche de l’abside, une belle peinture du XIXe siècle.

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Ci-dessus : vue générale du château de Sainte-Foi, dont l’édification remonte au XIIIe siècle. Au XIXe siècle, l’édifice a servi de bagne pour enfants. Devenu au XXe siècle propriété de la famille de Toulouse Lautrec, il appartient aujourd’hui à un homme d’affaires marseillais qui y a loti deux appartements de prestige.

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Ci dessus : à gauche sur l’image, porte qui ouvrait jadis sur la cour du château ; à droite, aujourd’hui transformée, porte qui donnait sur la résidence seigneuriale.

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Ci-dessus : archère à étrier. « Les archères sont particulièrement présentes dans les fortifications de style philippien, de 1200 à 1359 ; les tours sont percées, ainsi que les courtines lorsqu’elles ne servent pas d’appui à l’habitation. Dans des résidences fortifiées, elles sont souvent limitées à la partie basse » ((Cf. Châteaux-Forts.org/Archères : notions et typologie)). A noter, comme indiqué par l’un des accompagnateurs de cette visite à Sainte-Foi, qu’un grand nombre d’ouvertures de tir « n’est pas forcément fonctionnel, et peut symboliser la puissance militaire du château ou de la place forte. C’est un moyen pour le suzerain de manifester sa volonté d’ostentation et de dissuasion, ce dernier pouvant d’ailleurs limiter chez ses vassaux le nombre des dites ouvertures. »