Il y a un oiseau

L’hiver se retire
en pantoufles.
Au jardin, une hellébore,
lasse des derniers gels,
penche la tête.
Les violettes, plus tenaces,
se haussent du col.
Vieux grognards, les perce-neige
sont partout.
La lessive se tourne déjà
sua sponte ((Sua sponte : de son propre mouvement.))
vers le soleil.
Il y a un oiseau
tuit, tuit,
qui chante quelque part,
dans les branches.
Extremae sub casum hiemis, iam uere sereno,
sous le déclin de l’hiver extrême, point déjà le printemps serein ;
tum somni dulces densaeque in montibus umbrae,
les sommeils alors se font doux, et les ombres, denses sur les montagnes. ((Virgile. Géorgiques. I 340 ; I, 342.))

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