Christine Belcikowski

 

Ci-dessus : détail du plan 3 du compoix mirapicien de 1766. A gauche sur l’image, la promenade Saint Antoine (aujourd’hui cours du Colonel Petitpied ; en haut, la rue Saint Antoine ou del Four (aujourd’hui rue Jacques Fournier) ; à droite, la rue de la porte d’Aval (aujourd’hui rue Monseigneur de Cambon. A noter, les espaces non bâtis qui ménagent autour du four une sorte de barrière anti-feu.

Le four banal que le marquis de Mirepoix, comme tout seigneur, avait obligation de mettre à la disposition des habitants de la seigneurie et que ceux-ci avaient, de leur côté, obligation d’utiliser, moyennant le paiement d’un droit de fournage, se trouvait en 1766 au numéro 101 de la rue Saint Antoine ou rue del Four (aujourd’hui rue Jacques Fournier).

 

Ci-dessus : extrait du compoix mirapicien de 1766, volume 2, p. 222.

A partir de 1789, toutes les seigneuries et les banalités associées (fours, moulins, pressoirs, marché aux vins) sont supprimées.

En 1793, l’ancien four banal du Marquis de Mirepoix figure sur l’Etat de la population de Mirepoix sous l’étiquette « four municipal. Il se situe, dans son adresse « nouveau style », au n° 69 de la section A. Au n° 70 (cf. compoix de 1766 : plan 3 n° 100), le Citoyen Lagrange « tient le bois ».

 

 

Puis le four municipal est vendu à un boulanger. Le Rôle des contributions de l’an VII indique que le Citoyen Bernard Maris, boulanger, tient désormais les numéros 67 , 68, 70 de la section A ; et le Citoyen Pierre Canut, aubergiste, le n° 69.

Un vestige de l’adresse révolutionnaire qui est celle du four municipal de l’an 1793, subsiste aujourd’hui encore sur la maison correspondante. L’ancienne rue Saint Antoine ou del Four s’appelle désormais rue Jacques Fournier, du nom de celui qui, né vers 1285 à Canté près de Saverdun, fils d’un boulanger ou d’un meunier, fut nommé évêque de Pamiers en 1317, puis évêque de Mirepoix en 1326, et devint pape en 1334 sous le nom de Benoît XII.

SECTION A N° 69. Il faut bien regarder pour apercevoir ce vestige. Pour l’identifier ensuite, le recours aux archives aide…