Messidor – Sur un sujet ariégeois, un opéra d’Alfred Bruneau et d’Emile Zola

Drame lyrique, en quatre actes et cinq tableaux.
 
Représenté pour la première fois à Paris sur la scène de l’Académie Nationale de Musique le 15 février 1897.
 
En pleine affaire Dreyfus et à la suite du « J’accuse » de Zola dans le journal L’Aurore, Messidor fait à la fois sensation et scandale. « Les critiques les plus virulents n’hésitèrent pas à accabler la partition de Messidor : parfum anarchique, germes de sédition et d’immondices, l’ouvrage fut catalogué parmi les « inacceptables » et condamné à être poursuivi comme péril national » ((Cf. ConcertClassic.com/Journal/)).
 
De nos jours, au pays de Bethmale (Ariège).
 
La salle commune d’une antique maison, dans un village des montagnes. Elle est bâtie de grosses pierres, de blocs de marbre rougeâtre, à peine taillés. Le grand fourneau de cuisine n’a pas de feu, les murs sont nus, il n’y a d’autres meubles qu’une table massive et de solides escabeaux de chêne ; et tout cela dévasté par la ruine, d’un aspect primitif, d’une rudesse barbare. A gauche, deux larges baies, entre des piliers grossiers, laissent apercevoir un vallon desséché et rocailleux, d’un flamboiement d’incendie, sous l’ardent soleil d’août.
 

 
Véronique, Guillaume et sa mère s’épuisent à cultiver une terre desséchée, tandis que Gaspard capte toute l’eau afin d’alimenter son usine et d’extraire ainsi l’or de la rivière.

 
SCENE I
 
Midi, la terre brûle, sous l’implacable été ; et, depuis tant de jours, pas un souffle de vent, pas une goutte d’eau ! Dans ce creux de montagnes, où la chaleur s’amasse, le village perdu flambe comme dans un brasier.
 

SCÈNE II

VÉRONIQUE, GUILLAUME

GUILLAUME, entrant, une pioche sur l’épaule.
Mère, mère ! j’ai la poitrine en feu, le sang finirait par jaillir de la peau… (il jette la pioche dans un coin.) Misé- rable outil ! A quoi bon tout ce travail, puisque la semence sèche parmi les pierres ?

VÉRONIQUE.
As-tu défriché, là-bas, le fond du vallon ?

 

Pour en savoir plus sur Messidor et la légende de l’or, pour connaître la suite de l’histoire de Véronique, de Guillaume et de sa mère, rendez-vous demain matin 16 avril, à partir de 9h30, à la médiathèque de Mirepoix, 14 rue Vidal Lablache. C’est la journée de printemps de l’association Salon du Livre d’Histoire Locale à Mirepoix ; c’est dans la salle de cinéma : images et son à la clé !

Pour lire le livret de Messidor : Messidor sur Internet Archives.org.

 

Pour voir les décors d’Amable ou de Philippe Chaperon : Gallica BnF.

3 réponses sur “Messidor – Sur un sujet ariégeois, un opéra d’Alfred Bruneau et d’Emile Zola”

  1. Encore une fois, merci pour tout ce que tu mets en ligne sur ton blog, fruit des recherches les plus pointues. Je souhaite, pour notre association, que la salle du cinéma soit pleine ! Je souhaite que le public soit heureux de découvrir ou redécouvrir une oeuvre aussi particulière, dont le  » réveil  » en 2009 est dû à Ruben Velasquez, à Georges Dedieu, à la mairie du Carla-Bayle et à tous ceux qui ont aidé à monter en plein air deux nouvelles performances de cet opéra.

  2. je regrette sincèrement ne pouvoir être parmi vous demain, mais je sais que le compte rendu de Christine restituera bien sûr le climat de la journée – je vous souhaite beaucoup de monde! je penserai à vous – colette

    1. Eh non, Colette, je ne pourrai pas publier de compte-rendu : je suis à Londres !
      Pour en savoir plus sur Messidor, il faut demain se rendre à la médiathèque de Mirepoix en personne. On y sert le petit déjeuner à partir de 9h30 🙂

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