A propos de l’Association Marie Cappelle-Lafarge

Plaisant hameau situé sur le territoire de la commune d'Arvigna, dans la vallée du Douctouyre, Truffet abrite le siège de l'Association Marie Cappelle-Lafarge, du nom de la jeune femme qui fut accusée en 1840 d'avoir empoisonné son mari à l'arsenic, qui fit la une des journaux lors d'un procès retentissant, passa pour avoir puisé le goût du crime dans la lecture des Mémoires du Diable [1]Frédéric Soulié, Les Mémoires du Diable, édition J. Le Clerc, 1876 de Frédéric Soulié [2]Cf. Jann Matlock, Lire dangereusement, Les Mémoires du diable et ceux de madame Lafarge ; La dormeuse blogue : Frédéric Soulié et l'affaire Lafarge, rédigea en prison les Mémoires de Marie Cappelle, Vve Lafarge, écrits par elle-même [3]Marie Capelle-Lafarge, Mémoires de Marie Cappelle, Vve Lafarge, écrits par elle-même, éditions André, 1841-1842, mourut de tuberculose en 1852, et repose en Ariège, au cimetière d'Ornolac. Marie Cappelle-Lafarge laisse également un remarquable journal intitulé Heures de prison [4]Marie Cappelle-Lafarge, Heures de prison, Librairie Nouvelle, 1855, qui a inspiré, surtout aux USA, nombre de travaux relatifs à l'écriture féminine et à l'écriture en prison.  

Notes

1 Frédéric Soulié, Les Mémoires du Diable, édition J. Le Clerc, 1876
2 Cf. Jann Matlock, Lire dangereusement, Les Mémoires du diable et ceux de madame Lafarge ; La dormeuse blogue : Frédéric Soulié et l'affaire Lafarge
3 Marie Capelle-Lafarge, Mémoires de Marie Cappelle, Vve Lafarge, écrits par elle-même, éditions André, 1841-1842
4 Marie Cappelle-Lafarge, Heures de prison, Librairie Nouvelle, 1855

Un drame inconnu – Quelques vers sérieux de François Melchior Soulié

Ma naissance rendit ma mère infirme. Elle quitta ma ville natale quelques jours après ma naissance, et, bien que je sois retourné souvent dans mon département, et à quelques lieues de Foix, je n’ai jamais revu cette ville. Je demeurai avec ma mère dans la ville de Mirepoix jusqu’à l’âge de quatre ans. Mon père était employé dans les finances et sujet à changer de résidence. Il me prit avec lui en 1804. En 1808, je le suivis à Nantes… [1]Jules Janin, Histoire de la littérature dramatique, p. 11, éditions Michel Lévy Frères C’est Frédéric Soulié qui parle ici, dans un texte autobiographique, rédigé à l’intention d’A.E.I. (Lemolt), fondateur du Biographe  [2] Cf. Nouveau Dictionnaire des Ouvrages Anonymes et des Pseudonymes avec les noms des Auteurs ou Editeurs, accompagné de notes historiques et critiques (p. 32), par E. D. de Manne, … Continue reading et publié pour la première fois dans La Presse, le 27 septembre 1847. Sans user de mots qui blessent, l’écrivain y fait état de la séparation brutalement survenue au lendemain de sa naissance entre Jeanne Marie Baillé et François Melchior Soulié, ses parents. Cette séparation demeure inexpliquée. Elle se répète toutefois sur le mode palimpseste dans chacun des ouvrages de Frédéric Soulié. Je reviendrai sur ce palimpseste dans un prochain article.

Notes

1 Jules Janin, Histoire de la littérature dramatique, p. 11, éditions Michel Lévy Frères
2 Cf. Nouveau Dictionnaire des Ouvrages Anonymes et des Pseudonymes avec les noms des Auteurs ou Editeurs, accompagné de notes historiques et critiques (p. 32), par E. D. de Manne, conservateur adj, honoraire à la Bibliothèque impériale, troisième édition, revue, corrigée et très augmentée, revue, corrigée & très augmentée, Lyon, N. Scheuring, libraire-éditeur, MDCCCLXVIII : "Biographe (Le) et le nécrologe réunis, faisant suite à toutes les biographies publiées, par A. E. L. (Lemolt), ancien magistrat. Paris , 1833-1838 , in-8.
3 Melchior Soulié, Quelques vers sérieux, "Une vie d’honnête homme", vers 1-56
4 Un temps, au début de sa carrière d’écrivain, Frédéric Soulié s’est fait appeler à Paris "Frédéric Soulié de Lavelanet". Moins qu’à une naïve affectation nobiliaire, il faut attribuer le choix d’une tel nom, dixit publiquement Frédéric Soulié, au souci d’éviter la confusion patronymique avec Jean-Baptiste Augustin Soulié, "élégant écrivain royaliste, ami de Charles Nodier, comme lui bibliothécaire à l’Arsenal" (Cf. Jules Janin, Histoire de la littérature dramatique, volume 5, p. 22, Paris, Michel Lévy Frères, 2e édition, 1858). Il faut l’attribuer sans doute aussi au besoin de signifier d’où il vient et de qui il tient. François Melchior Soulié, son père, était natif de Lavelanet, en Ariège.
5 Lettre citée par Hippolyte Castille, in Le Travail intellectuel, 15 octobre 1847
6 Frédéric Soulié, jusqu’ici, n’a eu stricto sensu que deux biographes : 1. Maurice Champion, Frédéric Soulié, sa vie, ses ouvrages, Paris, Moquet Libraire-Editeur, 1847 (biographie très sommaire, hâtivement publiée au lendemain de la mort de l’écrivain) : 2. Harold March, Novelist and Dramatist of the Romantic Period, p. 11, New Haven, Yale University Press, 1931
7 Harold March, Novelist and Dramatist of the Romantic Period, p. 11, New Haven, Yale University Press, 1931