La dormeuse blogue

Choses vues, choses lues, choses rêvées…

La passerelle

La passerelle est sous les feuilles. Cliquez sur les images pour la voir mieux. 

J’emprunte souvent une ancienne traverse pour me rendre à pied d’Arvigna aux Pujols. Il s’agit d’une sente qui s’ouvre à flanc de coteau entre Enterraine et le Monge, puis s’enfonce dans une combe boisée. On tombe sur la passerelle au sortir de cette dernière.

Cachée sous les arbres, la passerelle enjambe une nappe d’eau verte qui lèche le bord du sentier.  De l’autre côté du sentier, en contrebas,  la même eau suinte dans une sorte de conque naturelle. Suite aux orages d’été ou aux pluies de l’automne et de l’hiver, cette nappe d’eau de temps à autre redevient ruisseau. Dévalant la pente du coteau, elle traverse alors le sentier. Il faut emprunter la passerelle pour franchir le ruisseau.

Les anciens, qui ne plaignaient pas la marche à pied, aiment à raconter qu’autrefois, ils fréquentaient hiver comme été cette traverse, en particulier pour se rendre, via Les Pujols, à la gare de Font Communal. Il y avait en effet, naguère encore, un petit train qui assurait la circulation entre Toulouse et Lavelanet. Hautement regrettable, la fermeture de cette ligne date de 1973. 

J’emprunte moi aussi cette traverse pour regagner mon village, lorsque je descends du bus aux Pujols. Je profite de l’occasion pour grimper sur la passerelle et, appuyée au bastingage, pour contempler l’eau dormante. J’aime bien ce petit ouvrage d’art, complètement oublié. La passerelle est faite d’un vieux béton armé, sans doute coulé dans les années 30. Le bastingage est tordu. Il a rouillé. L’ouvrage cependant n’a rien perdu de sa grâce, toute modeste. Il confère à cet endroit reculé un charme digne des peintres. J’ai tenté d’en fixer la mémoire photographique ici.  

 

Cette entrée a été publiée .
dans: Ariège.

1 commentaires au sujet de « La passerelle »

  1. pandatomic

    Je ne connais pas cette passerelle. Ces photos donnent envie de l’emprunter et de rêvasser au-dessus de l’onde…
    Peut-être un autre été ?