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L’horizon chimérique


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Si lointain si proche, le paysage minuscule que l’on entrevoit dans la trouée des arbres, figure à mes yeux l’horizon chimérique 1, celui au-delà duquel s’ouvre le pays profond, – une contrée plus belle que l’on aurait quittée sans savoir pourquoi, et que l’on rechercherait, toute sa vie durant, sans la reconnaître ni jamais l’atteindre. Tous les chemins terrestres, dit-on, mènent à Rome, ou bien à Samarcande. Mais d’arrière-pays en arrière-pays, la contrée se dérobe, et, avec elle, la douceur espérée d’un havre, au moins d’une halte au soleil couchant. « Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L’air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant » 2.

Où, Samarcande ?

Notes:

  1. Cf. Jean de La Ville Mirmont, L’Horizon chimérique, 1920. « Je songe à des marins sur les mers du levant/Qui voguaient sans savoir que la terre était ronde… » ↩︎

  2. Arthur Rimbaud, Illuminations, « Enfance », IV ↩︎

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dans: La dormeuse.

1 commentaires au sujet de « L’horizon chimérique »

  1. Martine Rouche

    L’invitation au voyage

    Mon enfant, ma sœur,
    Songe à la douceur
    D’aller là-bas vivre ensemble !
    Aimer à loisir,
    Aimer et mourir
    Au pays qui te ressemble !
    Les soleils mouillés
    De ces ciels brouillés
    Pour mon esprit ont les charmes
    Si mystérieux
    De tes traîtres yeux,
    Brillant à travers leurs larmes.

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
    Luxe, calme et volupté.

    ……………………..