A 06h 45, fin septembre, il fait encore nuit. Toujours à pied, toujours cheminant vers la station de bus des Issards, j’ai photographié quelques aspects de la route la nuit. Sombre beauté des choses endormies.
Je quitte la maison et je m’engage sur la route qui descend au Pont. Passé le lampadaire de la Capelette, il n’y a plus d’éclairage. Je m’enfonce dans la nuit noire.
J’arrive au bas de la route. Je distingue d’abord le lampadaire, puis la maison du Pont. Je m’engage sur la D12 qui passe sur le pont..
Plus loin, j’aperçois, sur ma gauche, les lumières des Issards. A l’horizon, le ciel bleuit.
Le paysage s’élargit. Laissant derrière moi les collines du piémont pyrénéen, j’entre dans la plaine. Derrière la ligne d’arbres il y a la D119, qui longe la rive gauche de l’Hers ; plus loin, sous les nuées, les collines du Lauragais.
J’arrive à proximité du Turret, carrefour à l’emplacement duquel la D12 rejoint la D119. Il s’agit d’une route plus importante, sur laquelle circulent de nombreux poids lourds.
Arrivée au Turret, je tourne à gauche, je gagne sur la D119 la station de bus, et, en attendant le bus en question, je regarde passer les voitures et les poids lourds. Il est 7h 23. La maison située en contrebas de la route s’éveille. J’ai le temps de voir la maman embarquer les enfants dans la voiture. Ils partent pour l’école. Pas facile de s’emporter en côte dans le flux incessant des camions…
Vers 13h. Je chemine maintenant sur la route du retour (6 km).
Je suis descendue à 12h 40 à Rieucros. Je suis passée sur le pont de Maurac, construit par l’illustre Jean-Rodolphe Peyronnet 1. J’ai longé le parc de Maurac, puis gagné le Turret. Là, tournant à gauche, j’ai retrouvé la D12 qui dessert la vallée du Douctouyre.
Je rapporte dans mon sac à dos le pain, le vin, le manger ordinaire. Je marche sous un doux soleil d’automne.
Autre romance. Autres choses vues.
1 commentaires au sujet de « Route de nuit »
La dormeuse
Oups, j’ai supprimé par mégarde le commentaire qui suit, au lieu de l’enregistrer !
Je le recopie donc ici : [Commentaire de Martine Rouche]
« Mais tu es bien trop aventurière !! En tout cas tu nous permets de suivre, paresseusement, ton périple. C’est superbe, on voit le jour se lever avec tes photos. Et, point d’orgue, le lumineux chemin du retour.
Et merci de rappeler notre ami Jean-Rodolphe aux mémoires …. »
Sorry, Martine !