Cliquez sur les images, et vous verrez comme les pierres sont belles.
Ces trois sculptures sont visibles sur les façades Nord de la cathédrale et du Palais épiscopal attenant.
La première de ces sculptures représente un personnage d’allure royale. Il se tient comme une vigie, au bord du portail de la cathédrale. Le vêtement du personnage porte, au niveau du torse, trois boutons-bijoux en forme de roses romaines. Le visage, qui semble grêlé, témoigne de la mauvaise santé de la pierre.
La seconde des trois sculptures figure sur la clé de voûte, installée à l’entrée de l’église, sous l’encadrement du portail. Le relief de la sculpture est usé. On reconnaît cependant un Christ en croix, traité à la manière d’un cep de vigne, de façon élégamment végétale.
La dernière des trois sculptures se situe au-dessus de la porte d’entrée du Musée installé dans le Palais épiscopal. Elle représente un blason, effacé lors de la Révolution, deux anges qui soutiennent le blason, et, au-dessus du blason, une mitre et une crosse, symboles de la charge épiscopale. C’est Philippe de Lévis, vingt-quatrième évêque de Mirepoix (1497-1537), frère de Jean V, seigneur de Mirepoix, qui a fait édifier le palais épiscopal. Les armes aujourd’hui effacées sur le blason étaient sans doute, "d’or à trois chevrons de sable", celles de la maison de Lévis, qui a conservé la seigneurie de Mirepoix jusqu’en 1792. La chapelle Sainte Agathe, dans la cathédrale, abrite le seul blason de Philippe Lévis resté intact. J’en reproduis la photographie ci-contre. Les anges, quant à eux, se retrouvent de façon récurrente dans chacun des décors architecturaux conçus pour Philippe de Lévis. L’influence de la Renaissance italienne se décèle dans le traitement gracieux des visages et des corps. Je consacrerai un prochain article aux anges de Monseigneur de Lévis.
1 commentaires au sujet de « Belles pierres à Mirepoix – Côté Nord de la cathédrale et du palais épiscopal »
Martine Rouche
» La première entrée est un portail […], sculpté par les ravissants artistes de la Renaissance, mutilé par le temps et les enfants qui jouent, rongé par les pluies, la lune et le vent […]. Vous savez que le grès fruste se ruine admirablement. Ce portail est d’une belle couleur chamois. L’écusson reste, mais les années ont effacé le blason. »
Victor Hugo, Les Pyrénées de Bordeaux au Cirque de Gavarnie, Encre éditions, 1984.