Depuis le mois juin, il n’a pas bougé. On s’y assied pour lire, le matin, quand le soleil se lève, ou le soir, au couchant. Au bout du jardin il y a une colline verte, des bois, des prairies en pente. On voit des moutons. On entend les clarines qui tintent.
Visible depuis la fenêtre du salon, le petit fauteuil s’y inscrit comme dans un cadre. Lorsqu’on prend des photos du jardin, il signe, au centre de l’image, une présence.
Fin septembre, comme le temps se gâte, il sera bientôt remisé dans la grange. Déjà, le matin, il s’enveloppe de brume.
Il ressortira l’année prochaine.