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Si lointain si proche, le paysage minuscule que l’on entrevoit dans la trouée des arbres, figure à mes yeux l’horizon chimérique 1, celui au-delà duquel s’ouvre le pays profond, – une contrée plus belle que l’on aurait quittée sans savoir pourquoi, et que l’on rechercherait, toute sa vie durant, sans la reconnaître ni jamais l’atteindre. Tous les chemins terrestres, dit-on, mènent à Rome, ou bien à Samarcande. Mais d’arrière-pays en arrière-pays, la contrée se dérobe, et, avec elle, la douceur espérée d’un havre, au moins d’une halte au soleil couchant. « Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L’air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant » 2.
Où, Samarcande ?
1 commentaires au sujet de « L’horizon chimérique »
Martine Rouche
L’invitation au voyage
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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