– C'est quoi, Te Ki La ?
– Parle plus fort ! Il y a le jazz qui bande.
– Le jazz, qui…
– Te Ki La Jazz Band. C'est Mirepoix qui jazze !
– Ah, bon ! Tu veux dire que ça swingue ?
– ÇA SWINGUE A GOGO !

J'y étais ce matin, à 11 heures. Beau lundi de Pâques, ciel d'azur, et ce petit vent frais, qui fait froid aux pieds sous la halle. Mais le froid ne dure pas. Le swing vient par les pieds, et le swing, ça chauffe !

Il y a la trompinette, le trombone, le tuba, le banjo, la guitare, la batterie et l'adorable Gloria qui chante Blue Moon.

Il y a du charleston, il y du cha-cha-cha. On danse !

Une heure de standards, dans des interprétations "arrangées-dérangées", comme dit l'homme au trombone. So swingly dérangées – entre New Orleans et Ray Ventura ! Ça brille, ça cuivre, ça pulse ! 

Le Te Ki La Jazz Band vit et musique à Mirepoix. Seul le trompettiste – piétat ! – est un étranger : il vient d'Auzat !

C'était ce matin, et ce soir aussi, jusqu'à 19 heures 30, dans le cadre du festival Swing Mirepoix. Le festival dure tout le week-end de Pâques. Il y a bien sûr d'autres artistes, d'autres concerts. Il y a en sus le célèbre marché du lundi, et des artisans sous les couverts, et Magadelana, qui est spécialiste en livres anciens, et des terrasses de café qui rient et chantent, et des churros, et le petit manège vénitien, qui est arrivé pour la saison nouvelle, et des arbres en fleurs sur la place, et la flèche de la cathédrale que l'on voit à douze kilomètres à la ronde… 

C'était ici une petite carte postale du festival. Bons baisers de Mirepoix !