La première roulotte est fantôme, – croit-on. La seconde roulotte sort tout droit de l'imagination de Moya, ou Moya Janus, alias Patrick Moya.
Où l'on voit qu'à Mirepoix comme partout ailleurs, d'aventure la réalité peut prendre la forme de nos rêves.
1 commentaire au sujet de « Analogies – Roulottes arrêtées dans la nuit »
Martine Rouche
La ballade des baladins
Les baladins qui serpentent les routes
Viennent de loin parmi les champs de blé.
Les bonnes gens regardent et les écoutent
Et les étoiles leur parlent de danser.
Les vieux châteaux dressés du fond du Moyen Âge
Semblent guider leurs pas légers comme un matin
Et, parmi les donjons perchés dans les nuages,
Des princesses leur font des signes avec les mains
Mais les gars de vingt ans qui ressemblent à des dieux,
Insouciants et joyeux parmi leurs rondes folles,
Passent sous les donjons sans dire une parole,
Ils ne regardent pas les bras tendus vers eux.
Danse donc, joli baladin,
C'est la ballade, c'est la ballade,
Danse donc, joli baladin,
C'est la ballade d'Arlequin.
Les baladins qui serpentent les routes,
Qui sont-ils donc dans leur costume d'or ?
Des vagabonds ou des dieux en déroute ?
Ils n'ont que des chansons pour seul trésor.
Quand ils n'auront plus soif, ayant bu à la brume,
Ils danseront pieds nus sur des fils argentés
Que cinq mille araignées tisseront sous la lune
D'une branche de houx jusqu'aux sapins gelés.
Ils sont accompagnés, dans la ronde divine,
Par les enfants des rois aux longs cheveux bouclés.
C'est un cortège bleu de mille mandolines
Où flottent un peu partout des voiles de mariée.
Danse donc, joli baladin,
C'est la ballade, c'est la ballade,
Danse donc, joli baladin,
C'est la ballade d'Arlequin.
C'est ainsi que l'on vit le plus grand mariage
De la fille du vent avec un arlequin
Mais tout cela n'était qu'un fragile mirage
Et je reste tout seul avec mes lendemains.
Ohé ! Les baladins,
Vous partez ? …
Emmenez-moi.
Gilbert Bécaud, 1953.
Anne-Marie Dambies
Et nous voila parties dans les ballades.et moi dans la maison rose
mais c'était Maxime Le Forestier
C'est une maison bleue accrochée à ma mémoire
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Remplie de lumières et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Si San Francisco s'effondre……………
ma mémoire n'avait pas trop mal fonctionné