Extrait de l'acte de baptême de Marie Sophie Barbier, née le 30 janvier 1767. Paris. Paroisse Saint Sulpice. Paris. Etat civil reconstitué des naissances (série V. 2E), 1550-1853. Années 1766-1767. N° de film 007838811. Vue 2727.
Tout soleil a son volp
son goupil, son renard,
comme la lumière a l’ombre,
comme le jour a la nuit,
la splendeur, sa ténèbre.
J’ai vu passer ce volp, du haut de mon balcon,
un soir d’hiver à Londres,
— les perruches, venues d’Indonésie,
piaillaient aux balcons des voisins —
il allait son chemin, tranquille,
balançant à plaisir sa lourde queue fourrée.
Je l’ai vu s’enfoncer dans l’impasse, là-bas,
où, loin des réverbères,
trônent les dieux-poubelles,
et se livrer bientôt, sous l'œil mou des moaï,
au tri précautionneux de sa galimafrée.
Messire Volp a la dent aiguisée,
Mister Fox a le goût délicat.
Il se fiche bien de savoir
que l'autre moaï, qui ouvre là-haut, dans le ciel,
de grands yeux jaunes qui disent l'heure,
c'est le château d'eau de l'ancien Park Fever Hospital
dont j'occupe, quant à moi,
ainsi postée à mon balcon,
un bâtiment revisité au point qu'il a perdu,
hélas, sa façon initiale, sa rêverie,
d'annonce lointainement néo-gothique.
J’ai vu passer ce volp, au pied de mon immeuble,
une autre fois encore, et c'était un matin,
vers cinq heures,
j'attendais un taxi
qui me mène à Gatwick pour l'avion du matin,
le taxi tardait à venir,
je scrutais l'horizon, j'avais froid,
— ô retourner en France !
ô revoir le soleil de mon cher Mirepoix ! —
quand le volp est passé devant moi
et humpf ! il s'est changé, dirait-on, en taxi,
je me suis envolée dans le sens du soleil,
merci le volp !
Tout soleil a son volp,
disais-je plus haut,
en tapinois,
ou, si l'on veut, en mon parler narquois.
Anonyme. Portrait de la Marquise de Créquy. Frontispice des Souvenirs de la Marquise de Créquy.
Renée Caroline Victoire de Froullay de Tessé (1714-1803), veuve de Louis de Blanchefort de Créquy, marquis de Créquy (1686-1741), a reçu dans son salon une foule de gens de toute sorte, nobles, écrivains, aventuriers aussi, et elle s'est plu à commenter avec verve la bigarrure de cette foule, ainsi que diverses extravagances propres aux mœurs de son temps. Publiés en 1842 chez H.-L. Dellevoye, elle laisse des Souvenirs, dont on ne sait s'ils sont de sa plume ou de celle de Pierre Marie Jean, ou Maurice, Cousin de Courchamps (1783-1849), qui les aurait recueillis de la bouche même de ladite Marquise.
Voici, choisis passim dans ces Souvenirs, divers passages relatifs à trois personnages interlopes que la Marquise de Créquy a bien connus et jaugés : le comte de Saint-Germain, Cagliostro, et Casanova.
Les lecteurs qui souhaiteraient partager les souvenirs que la Marquise de Créquy gardait du Marquis de Sade et du Chevalier de Saint-Georges, sont invités à cliquer directement sur leur nom.